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SPD, Die Linke, BSW… Ce que révèlent les résultats des gauches allemandes aux législatives publié par Le Point – Politique le

Voilà un éditorial que je suis heureux de signaler ici sur notre blog. Le propos est « Actualité française ».

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Une bien maigre récolte. La gauche allemande a été reléguée au second plan des élections fédérales ce dimanche. Loin derrière les conservateurs du CDU/CSU (28,5 %) et l’extrême droite représentée par l’AfD (20,8 %), les sociaux-démocrates du chancelier sortant Olaf Scholz ont réalisé une performance historiquement faible (16,4 %), quand les Verts ont dû se contenter de 11,6 %. Il n’y a guère eu que Die Linke, le parti de gauche radicale, qui a célébré son score de 8,8 % grâce à une remontée inattendue dans la dernière ligne droite de la campagne.

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Côté français, Jean-Luc Mélenchon s’est empressé d’y voir une validation de sa propre stratégie électorale. « La politique du centre gauche PS-EELV-Centre a produit le désastre habituel : la victoire de la droite dure et la percée de l’extrême droite », a lancé via X le leader Insoumis, profitant de l’occasion pour adresser une nouvelle politesse à ses partenaires du Nouveau Front populaire (NFP). À l’inverse, pour l’ancien député, la « politique de rupture antiraciste et antilibérale » de Die Linke lui aurait permis de revenir sur « la grande scène ». Une cadre du PS appelle à la prudence : « Chacun a tendance à chausser les lunettes qui l’arrange. »

Qu’en est-il donc vraiment ? Comment expliquer les scores du SPD, de Die Linke, des Verts ou du BSW de Sahra Wagenknecht ? Le professeur de sciences politiques Jean-Yves Dormagen, président de l’institut de sondage Cluster17, décrypte pour Le Point les résultats des gauches allemandes.

Le Point : Ce scrutin constitue-t-il une défaite majeure pour les gauches allemandes ?

Jean-Yves Dormagen : C’est indéniablement un mauvais résultat. Le total des partis de gauche est en baisse par rapport aux élections fédérales de 2021. Mais cette contre-performance s’inscrit dans une tendance plus large, observée dans la plupart des démocraties européennes, de recul de la gauche face à la poussée des forces conservatrices et d’extrême droite. En revanche, si l’on regarde dans le détail, les dynamiques sont différentes selon les composantes de la gauche.

Le score du SPD n’est pas seulement lié à l’impopularité d’Olaf Scholz.Jean-Yves Dormagen

Le score du SPD (16,4 % des voix) est historiquement bas. Peut-on parler d’effondrement de cet acteur majeur de la vie politique allemande ?

Le terme d’effondrement n’est pas excessif. Il s’agit d’un score historiquement bas dans un contexte démocratique pour ce parti créé au XIXe siècle. Jusque dans les années 1970, les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens rassemblaient à eux seuls 90 % des électeurs ! Depuis, ces deux forces sont dans une logique continue de recul. Le score du SPD n’est donc pas seulement lié aux grandes difficultés de la coalition sortante ni à l’impopularité d’Olaf Scholz.

À LIRE AUSSI Friedrich Merz, nouvel homme le plus important d’EuropeQuelles sont donc les raisons structurelles de ce score ?

Historiquement, le SPD a un électorat très large. Parmi ses électeurs traditionnels, on trouve aussi bien des citoyens des couches populaires aux attitudes plutôt conservatrices, anti-migrants, que des populations urbaines très progressistes. Or, dans une société allemande marquée par une polarisation très forte, il est difficile de conserver une coalition électorale aussi hétérogène.

Le SPD est concurrencé au sein de ses segments les plus conservateurs par l’AfD, de même qu’en France la gauche a perdu une partie de son électorat populaire. À l’inverse, il est menacé sur sa gauche par Die Linke qui attire une partie de son électorat le plus progressiste. Enfin, le parti a aussi perdu la bataille du centre, ce qui dans ce cas peut être l’effet du mauvais bilan de la coalition tricolore sortante. Tout ceci explique pourquoi on assiste à un effondrement des sociaux-démocrates allemands.

En revanche, le parti de gauche radicale Die Linke s’est réjoui d’un score plus élevé (8,77 %) qu’attendu durant toute une partie de la campagne.

Die Linke obtient un résultat perçu comme très bon car il était inespéré il y a quelques semaines. Le parti a connu une dynamique haussière spectaculaire en fin de campagne en triplant ses voix dans la dernière ligne droite. La formation a certainement bénéficié du rejet de la coalition « feu tricolore » [rassemblant les sociaux-démocrates, les Verts et les Libéraux, NDLR] dans l’électorat de gauche, mais aussi de la poussée de l’AfD qui a été vécue par une partie de la population qui est descendue dans la rue comme un péril fasciste.

En tant qu’organisation la plus radicalement hostile à l’extrême droite, Die Linke a pu bénéficier de ces mobilisations. D’autant plus à un moment où le SPD et les Grünen envisagent de participer à une grande coalition avec une CDU qui s’est droitisée, allant même jusqu’à voter avec l’AfD au Parlement. Dans ce contexte-là, Die Linke est apparu comme un vote d’affirmation de valeurs progressistes : solidarité avec les migrants, adhésion au multiculturalisme, etc. Ce positionnement a séduit à la fois des groupes de gauche antisystème et un électorat urbain progressiste, plutôt diplômé et féminin, comme en témoigne le très bon score (environ 20 %) de Die Linke à Berlin. Cela ressemble un peu à l’électorat de LFI en France.

En Allemagne, l’écologie divise de manière presque aussi intense que l’immigration.Jean-Yves Dormagen

Justement, Jean-Luc Mélenchon a immédiatement tiré comme conclusion des résultats de l’élection que « la politique du centre gauche-PS-EELV-centre » menait à « la victoire de la droite dure et à la percée de l’extrême droite ». Mais qu’en revanche « en s’alignant sur une politique de rupture antiraciste et antilibérale », Die Linke revenait « sur la grande scène ». Partagez-vous son analyse ?

Sur le fond, nos études révèlent que ce n’est pas un électorat orienté politiquement à gauche et progressiste qui nourrit l’AfD. Sa progression se joue exclusivement dans les groupes conservateurs et ultraconservateurs. Certes, comme je le disais, une petite partie des électeurs de l’AfD vient du SPD, mais ce sont des profils qui étaient déjà très conservateurs, très hostiles aux migrants et à l’écologie. Attribuer la poussée de l’AfD à la modération de la gauche ne me semble pas capter le facteur principal qui est la droitisation de l’électorat le plus conservateur dans le cadre d’une forte polarisation sur les thématiques identitaires. Une droitisation qui pénalise d’abord les libéraux du FDP et la CDU/CSU, dont le score est très décevant, puisqu’il s’agit d’un de ses plus mauvais résultats depuis 1949. D’autre part, quand on regarde les rapports de force, Die Linke fait un score inattendu mais reste nettement au-dessous de 10 %, très loin quand même de ce qu’il devrait être s’il y avait une puissante demande de gauche radicale en Allemagne.

À LIRE AUSSI Comment l’Allemagne compte investir massivement dans son arméeÀ l’inverse, le BSW de Sarah Wagenknecht ne parvient pas à atteindre les 5 %. Est-ce le signe qu’il n’y a pas d’espace pour une gauche radicale anti-immigration ?

Le BSW s’est fondé sur l’idée que Die Linke, dont il est une scission, est trop sensible au progressisme sociétal et, par ce biais, en porte à faux avec les classes populaires, demandeuses de contrôle de l’immigration. Le BSW a donc fait le pari qu’une offre plus ajustée culturellement sur les demandes supposées des classes populaires permettrait de les reconquérir. Or, les résultats de ce dimanche suggèrent que quand une organisation politique opère ce tournant, elle se coupe de l’électorat progressiste, qui compose aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, l’essentiel des voix de la gauche. Selon notre approche en « clusters », BSW ne fait quasiment aucune voix dans les trois groupes les plus progressistes de la société allemande.

De l’autre côté, le BSW n’est pas assez prorusse ni assez radical sur les migrants pour être mieux-disant que l’AfD sur l’espace conservateur. Enfin, comme il demeure un mouvement de gauche radicale, il est bien évidemment rejeté par les groupes modérés. Dans un contexte de forte polarisation, l’espace électoral du BSW est donc très restreint et se réduit à une petite somme d’électeurs antisystème peu positionnés sur les clivages culturels. Un score de 5 % peut paraître acceptable pour une organisation naissante, reste qu’elle n’a pas réussi pour l’instant à ramener des électeurs de l’extrême droite vers la gauche.


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Quant aux Verts allemands, ils obtiennent 11,61 % des voix. Que faut-il penser de ce score ? Et quel rôle ont joué les thématiques environnementales dans cette campagne ?

Parmi les grands pays européens, l’Allemagne est celui où la thématique de l’écologie est la plus clivante. Dans la plupart des pays, l’écologie demeure secondaire dans les points de fracture, mais en Allemagne elle divise de manière presque aussi intense que l’immigration. C’est pour les Allemands un sujet hautement clivant et polarisant. D’un côté, les électeurs conservateurs allemands sont très climatosceptiques et hostiles aux politiques de transition, ce qui explique pourquoi l’AfD a les propositions les plus climatosceptiques du monde occidental. À l’inverse, la gauche allemande a des positions plus radicales que ses voisines européennes sur l’écologie. Les Verts ne s’effondrent pas – ils reculent de « seulement » trois points par rapport à 2021 –, car ils bénéficient de ce capital écologique qui reste essentiel pour un segment de l’électorat. La polarisation autour de l’immigration et de l’écologie a donc plutôt permis aux Verts de résister, même s’ils ont un peu baissé en fin de campagne au profit de Die Linke.


SPD, Die Linke, BSW… Ce que révèlent les résultats des gauches allemandes aux législatives

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