La nouvelle union des gauches provoque quelques surprises. L’exclusion de plusieurs personnalités de La France insoumise lors des investitures pour les élections législatives a généré de fortes tensions au sein du mouvement. Un nom, en particulier, a fait beaucoup parler de lui : Raphaël Arnault, désigné par LFI pour la première circonscription du Vaucluse.

Inconnu du grand public, après avoir échoué lors des législatives de 2022, le Lyonnais de 29 ans s’était alors présenté comme dissident de la gauche dans la 2e circonscription du Rhône, n’ayant pas obtenu l’investiture de la Nupes. Maintenant investi dans le Vaucluse, Raphaël Arnault a déjà fait l’objet de plusieurs accusations d’agression, notamment par un militant de droite.

Si le parachutage de Raphaël Arnault fait le bonheur de certains, dont le Rassemblement national, il crée des tensions au sein de la gauche. « Vu le profil du garçon, très dur, d’extrême gauche, comment va-t-on mobiliser l’électorat modéré du centre-ville d’Avignon ? », s’interroge Lucien Stanzione, sénateur du Vaucluse, dans La Provence. En effet, les groupes de gauche locaux n’accueillent pas avec enthousiasme l’arrivée notable du leader antifa, qui est résolu à contrer le Rassemblement national dans sa tentative de conquérir toutes les circonscriptions du sud de la France. Le Parti socialiste a même déposé un recours dans l’espoir de récupérer cette circonscription et de renvoyer Raphaël Arnault à Lyon.

Militant fiché S

Raphaël Arnault, militant et porte-parole du collectif antifasciste La Jeune Garde, connu pour ses actions violentes, est loin de faire l’unanimité. Selon Le Figaro, ce candidat est fiché S pour sa « proximité avec la mouvance d’ultragauche radicale » et sa « susceptibilité de se livrer à des actions violentes ». Les services de police le considèrent comme un individu « dangereux ».

En 2021, plusieurs membres du groupuscule se sont violemment affrontés avec le Collectif Némésis, un groupe de femmes d’extrême droite qui avait tenté de participer à une manifestation parisienne contre les violences faites aux femmes en arborant des banderoles anti-immigration.

À LIRE AUSSI L’Insoumis Adrien Quatennens annonce renoncer à sa candidature dans le NordDe son côté, le militant nie ces accusations et préfère parler des actions « joyeuses » de son collectif lors des manifestations, tandis que des sources policières décrivent plutôt un profil connu pour des faits de violences, de dégradations et de menaces de mort. Par ailleurs, son engagement contre l’extrême droite lui a valu d’être violemment agressé par des membres du groupe « Zouaves Paris » en septembre 2021, un groupuscule depuis dissous, selon Libération et Le Parisien.