Actus françaises: Charles Biétry implore les députés et sénateurs de relancer la loi sur la fin de vie #France

Charles Biétry implore les députés et sénateurs de relancer la loi sur la fin de vie diffusé par Le Point – Toute l’info en continu le

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Le temps presse pour Charles Biétry et toutes celles et ceux qui, comme lui, sont atteints d’une maladie incurable et veulent mourir « dans la dignité ».

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Le journaliste et ex-patron des sports de Canal+ et beIN Sports l’a fait savoir lors d’un entretien avec Sept à Huit depuis sa maison de Carnac, en Bretagne. « J’en veux aux députés et sénateurs – pas tous – qui n’ont pas fait le job », a-t-il expliqué à propos de l’examen du texte de loi sur la fin de vie.

Arrêtée par la dissolution de l’Assemblée nationale impulsée le 9 juin 2024 par Emmanuel Macron, la discussion sur le projet de loi devait s’achever le 14 juin. Sept mois après, elle n’a toujours pas repris.

Sérénité dans la liberté

« J’attends un sursaut de nos gouvernants, qu’ils votent cette loi à l’unanimité », insiste Charles Biétry, qui a 81 ans. Cette loi apporterait, dit-il, « de la sérénité dans la liberté ». Il reprend ainsi le flambeau du combat pour une mort digne porté par Françoise Hardy jusqu’à sa mort.

Atteint de la maladie de Charcot (ou sclérose latérale amyotrophique, dite SLA), une maladie neurodégénérative qui paralyse petit à petit, le journaliste a révélé en avril 2023 qu’il avait pris ses dispositions pour organiser son suicide assisté en Suisse, comme la loi le permet chez nos voisins.

« Je ne veux pas être branché sur une machine pour respirer alors qu’il n’y a plus rien, plus d’avenir. Je ne veux pas souffrir et surtout faire souffrir ma famille. On a tout organisé avec ma femme et mes enfants. […] Je ne veux pas mal mourir », avait-il confié alors à L’Équipe.

À LIRE AUSSI Fin de vie : un texte sera examiné début 2025 à l’Assemblée nationaleToutefois, Charles Biétry préfèrerait ne pas avoir à traverser la frontière pour mourir paisiblement. « Aller se suicider en Suisse n’est pas le rêve de ma fin de vie », a-t-il dit ce dimanche à Audrey Crespo-Mara.

« Les soins palliatifs, s’il y a une loi, feront peut-être l’affaire », précise-t-il, en évoquant la déclaration du nouveau Premier ministre François Bayrou, qui a indiqué qu’il souhaitait que l’examen de la proposition fasse l’objet de deux débats disjoints, d’une part les soins palliatifs, et de l’autre l’aide à mourir. « Ce sujet sera à l’agenda le plus vite possible. Il n’est pas question du tout de l’abandonner », a fait savoir le ministre, sans donner de date.

Aider la recherche et les autres malades

Mais « si en France les conditions ne sont pas réunies pour une mort douce et à peu près calme, j’irai en Suisse », insiste celui qui, ne pouvant plus parler en raison de l’évolution de la maladie, a confié à une intelligence artificielle le soin de transmettre sa pensée lors de l’émission de TF1. « Les mots sont dans ma tête et je ne peux pas les faire sortir », explique Charles Biétry. « Il me reste quelques semaines ou quelques mois à vivre. Je veux en profiter et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider la recherche et les autres malades. »

Le journaliste, qui n’a plus rien à perdre, a révélé qu’il prenait un traitement non autorisé en France pour limiter la progression de ce « Charcot costaud » contre lequel il est « en guerre ».

Guerrier breton


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Son autobiographie, La Dernière Vague, paraît ce mercredi chez Flammarion. Selon Sud-Ouest, Charles Biétry y raconte l’annonce de la maladie en août 2022, et « la colère sourde », le « sentiment d’injustice » qui s’emparent de lui à ce moment-là.

De son « dernier combat », Charles Biétry écrit : « Je le perdrai mais que cette maladie de Charcot le sache, elle a affaire à un guerrier breton. »


Charles Biétry implore les députés et sénateurs de relancer la loi sur la fin de vie

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